Evian, ville jardin

La réputation des eaux et de la villégiature a donné lieu à la création de nombreux parcs de dimensions variables. Plantés au début du siècle, ces jardins se sont intégrés au paysage naturel.

Le jardin japonais

C’est l’un des plus anciens jardins d’Evian. Cette miniature précieuse rassemble bon nombre de conifères nains, des érables, un bassin qui concourent à une ambiance de plénitude et d’apaisement.
A remarquer, trois chamaecyparis lawsonnianas, espèce de l’Ouest d’Amérique du Nord introduite dans le courant de la deuxième moitié du XIXe siècle. D’ordinaire, cet arbuste atteint rarement une taille aussi impressionnante. Ici, ce sont des géants d’une centaine d’année.
On trouvait jadis, à la place du jardin japonais une balance qui était destinée à la pesée du foin et autres produits marchands. Deux grosses dalles de granit posées en 2003 matérialisent son ancien emplacement.

Le Parc Dollfus

La villa Dollfus ou villa des Hortensias, est représentative des maisons de plaisance de la Belle Epoque construites au bord du Léman par la grande bourgeoisie d’affaires. Edifiée par un premier propriétaire, elle devient en 1906 la résidence d’été d’une famille d’ingénieurs d’origine alsacienne, la famille Dollfus (textiles D.M.C.), qui la conserve pendant six décennies. Le domaine comprend une demeure de style néo-classique, un chalet, un parc avec pergola et théâtre de verdure et un port privé. Il est acquis en 1965 par la Ville d’Evian, qui y installe en 1978 la Maison des Jeunes et de la Culture. Le parc de 3 ha 50 est ouvert au public. En cours de rénovation, il abrite les clubs d’aviron et de canoë-kayak. C’est un lieu de convivialité où de nombreuses manifestations sont organisées chaque année.

La piscine

Imaginée en 1966 par l’architecte Novarina et le paysagiste Neukom, la piscine reste à ce jour un des fleurons touristiques de la station. Plantée sur un parc de 3,5 hectares, elle dispose d’un gazon exceptionnel sur lequel les adventices n’ont pas leur place ! Pour maintenir une telle qualité malgré la fréquentation (250 000 visiteurs par an en moyenne), il bénéficie d’un traitement particulier tout au long de l’année : 35 à 40 tontes hélicoïdales, trois scarifications et un sablage en octobre. L’apport d’engrais organique (4 à 5 passages par an) permet d’avoir un enracinement important et profond. De nouvelles plantations effectuées récemment ont permis de mettre l’accent sur le côté « plage » avec l’ajout de palmiers.

La qualité de l’eau est aussi une composante essentielle de la piscine évianaise.
En 2010, la Ville a investi 200 000 € dans la création d’un nouveau pompage au lac pour l’arrosage des gazons de la piscine et du centre-ville. Il s’agit encore une fois de réduire la consommation d’eau potable.

Le jardin de Benicasim / minigolf

Le jardin de Benicasim (ville jumelée espagnole) abrite le mini-golf. Ce dernier figure au rang des attractions touristiques depuis 1996. Il couvre un espace de 400 m² inséré dans un cadre paysager. Sa réalisation a été confiée à Serge Masseda, architecte paysagiste de Lunel qui l’a conçu à la fois comme un espace de jeux et un jardin ouvert aux promeneurs.

Depuis 2009, aucun produit phytosanitaire n’a été employé sur ce jardin. On trouve dans les gazons des vignes cultivées sur des crosses de châtaignier, technique ancienne utilisée dans la région. On parle souvent de lutte biologique en résumant le principe au seul apport de larves de coccinelle dans un jardin. Ici, le choix s’est porté sur une autre forme de lutte assistée : la création d’écosystèmes suffisamment accueillants pour que syrphes et guêpes solitaires y élisent domicile et consomment les prédateurs.

Par ailleurs, le potager planté en 2010 fait la joie des promeneurs qui peuvent toucher et observer l’évolution des légumes en pleine ville !

La Rénovation

Edifié il y a près de 25 ans, le quartier de la Rénovation signé de l’architecte Richard Plottier accueille en son sein un vaste jardin. Imaginé par Willem Den Hengst, un architecte-paysagiste originaire des Pays-Bas, ce jardin, traversé par un petit torrent, marie minéraux et végétaux. Il accueille des espèces végétales variées telles que des Vibumum davidi, des Carpinus betulus, des Cercis siliquastrum, des Hybiscus syriacus, des Koelreuteria panicula, etc.

Le quai promenade

La promenade qui s’étire de la piscine jusqu’au port, représente la « vitrine paysagère de la commune ». Elle abrite toute une collection d’arbres, à l’exemple du séquoia géant pleureur (Sequoïadendron giganteum « pendulum »), qui enjambe le quai.

Le jardin de Neckargemünd

Situé devant le Palais Lumière, ce jardin porte le nom de la ville allemande avec laquelle Evian est jumelée. Il a pour décor un fleurissement minimaliste en bordures et arabesques. Une fontaine et un bassin agrémentent l’ensemble. Parmi les arbres, trône le grand cèdre du Liban, Cedrus libani.

La partie du jardin située au droit du Palais Lumière a fait l’objet récemment d’un réaménagement en espace plus contemporain. Les nouveaux aménagements visent à favoriser les liens entre les quais et le centre-ville. Des espaces de détente dits « salon végétal » ont été créés. Pour masquer la voiture, des plantations arbustives adossent les salons de verdure.

Le chemin paysager du Nant d’Enfer

Située à l’arrière du Palais Lumière, la ruelle du « Nant d’Enfer » (du nom du torrent capricieux qui jadis parcourait la rue) a connu à l’été 2011 une complète métamorphose. Le terrain vague a laissé place à un chemin paysager, où la pierre domine, permettant de relier la rue du Port à la rue Nationale. Pour s’accommoder de la forte déclivité, le chemin a été pourvu de paliers ponctués de rampes et de marches. Réservée aux seuls piétons, cette « liaison douce » est pourvue d’un petit canal bordé de berges engazonnées qui jalonne une partie de la pente. Des plantations et bambous masquent les murs aveugles. La nuit tombée, la ruelle bénéficie d’un éclairage en façade et d’une mise en lumière du ruisseau.

L’Herbularius du Fonbonne

A l’été 2011, les services municipaux ont aménagé le jardin du château de Fonbonne, jusqu’alors en friche, en herbularius. Autrement appelé « jardin aux plantes médicinales », ce jardin inspiré du Moyen-âge est composé principalement de plantes aromatiques : sauge officinale, raifort champêtre, romarin, fenouil, etc. Il est organisé sous la forme de carrés surélevés constitués de plessis de châtaigniers, rassemblés autour d’un point d’eau. En fond de jardin, une gloriette en châtaignier accueille des rosiers grimpants et offre une source d’ombre aux visiteurs.

Jardin d’ Evian

La coulée verte

Ce chemin piétonnier a été aménagé à l’été 2007 entre les Thermes et l’hôtel Hilton. Cette réalisation s’inscrit dans un projet plus large dit de « coulée verte » qui doit permettre de relier pedibus le quai Paul-Léger à la rue Nationale, via la place de la Libération. Ce premier tronçon permet d’avoir un débouché vers le centre-ville. L’aménagement a consisté en la création d’un cheminement accessible également aux personnes handicapées, l’installation d’éclairage et de mobilier champêtre suite à la coupe d’un arbre et en la plantation d’arbustes et de graminées. Le cheminement a été créé avec un enrobé perméable, constitué de colle végétale permettant à l’eau de s’infiltrer.

Le jardin anglais

Situé à l’Est du débarcadère, sur le quai Paul-Léger, le jardin anglais s’étire le long du lac en direction de l’embarcadère sur près d’un kilomètre. Le tracé fantaisiste de ses allées, rappelle que ce parc paysager se définit comme un jardin d’agrément auquel on laisse une apparence agreste et qui marque un essai de retour à la nature. De nombreux arbres dont quelques-uns d’essence très rare ont été plantés dans les environs immédiats du phare tel que le séquoia maquoiana, le koelreuteria paniculata « Laxm » avec sa floraison estivale et ses fruits en lanternes, ou encore, le pinus nigra.

Le jardin des amoureux

Créé en 1994, ce lieu plein de charme et de tendresse, face à l’esplanade du port, permet aux amoureux de s’isoler pour goûter aux doux parfums des roses et à l’eau fraîche de la fontaine qui s’écoule paisiblement en son sein.

Le verger du funiculaire

La Ville a entrepris récemment l’aménagement d’un jardin près de la gare haute du funiculaire. Ce nouveau jardin vise à rendre la balade sur les hauteurs plus attrayante et à faire le lien avec les sentiers de randonnées pédestres tout proches. Planté sur un terrain d’environ 3 hectares, le jardin s’articule autour d’une allée centrale, que le traverse depuis la gare jusqu’au portail sud. La majorité des arbres a été conservée et les rares arbres coupés ont vu leur tronc transformés en mobilier champêtre. Le jardin a pour autre particularité de ne demander aucun arrosage.
Ce verger bien singulier est planté d’essences peu communes parmi lesquelles un sorbier domestique, des figuiers, un néflier, mêlées à d’autres plus courantes : poiriers, pommiers, pruniers.

Les jardins des Hauts

Les hauteurs d’Evian ont aussi des jardins de qualité avec un fleurissement renouvelé.
Parmi ces secteurs : le rond-point de Thony, les prairies du Collège, les jardinières de l’X, les jardins du centre international de séjour, etc. sans oublier le stade municipal où la encore, la qualité du gazon est irréprochable.
Pour prévenir les risques d’inondations en cas de pluie importante, les réseaux d’eaux pluviales ont été, ces dernières années, rénovés et étendus. Alternative au tout-canalisation, la Ville en a profité pour mettre en valeur certains de ses ruisseaux, à l’exemple de celui du Cornet. Les zones de délestage des crues accueillent une végétation dite « spontanée » adaptée à ce régime d’eau. Pour parachever ces réalisations, les abords de ces ruisseaux à ciel ouvert ont été plantés de fleurs sauvages.

L’Arboretum

La propriété communale compte près de 1500 arbres. 53 essences différentes composent le boisement dont 8 sont qualifiées de principales. En 2005, la révision du P.L.U. a donné l’occasion de classer et de protéger individuellement bon nombre de ces arbres.

En 2008, le service a réalisé un inventaire complet du patrimoine arboré et paysager au moyen du S.I.G. (système d’informations géographiques).

Le parc des Tours

Acquis par la Ville en 2018, le domaine situé sur les hauteurs de la ville, est constitué d’un manoir et d’un vaste parc de 3,3 hectares qui jouxte d’autres terrains municipaux. Le parc présente un environnement exceptionnel. 322 arbres et 40 plantes ont été identifiés Les promeneurs sont invités à respecter la quiétude des lieux et à se conformer au règlement affiché à l’entrée.  Le parc se parcourt uniquement à pied. Des cheminements tondus ou broyés en herbe ont été tracés permettant de rejoindre les Verdannes ou le boulevard du Clou. L’accès et le stationnement de tout véhicule sont rigoureusement interdits à l’intérieur du parc. De même, les propriétaires de chiens ne doivent pas laisser divaguer leur ami à quatre pattes, afin de prévenir la destruction des oiseaux et des espèces de gibier. Enfin, pour votre sécurité, il est fortement recommandé de ne pas pénétrer dans les zones clôturées où certains arbres font l’objet d’une surveillance.