La chaufferie et son réseau de chaleur de près de 3 km sont entrés en fonction fin octobre.
Confié à Syane’Chaleur, au bureau d’études Menthe et à l’entreprise Engie, la construction a nécessité 15 mois de travaux. Située à l’arrière des services techniques sur les hauts, la chaufferie est alimentée à 80 % par du bois. La chaufferie a d’abord fonctionné au gaz quelques semaines. Le premier camion de bois a été livré le 30 octobre. Le réseau de chaleur comprend pour l’heure 2 antennes.
Une première se déploie vers l’ouest, sous le parc du Tours et dessert des logements en construction, le collège et son gymnase, l’Ehpad des Verdannes, le nouveau centre de secours et l’école des Hauts.
Une 2e antenne part vers l’Est et dessert les logements de la route des Tours, le chemin du Maure, le boulevard du Clou et la route de la Corniche.
Une extension est en cours vers le Nord afin de raccorder les hôtels Royal et l’Ermitage, ainsi que la Grange au lac et la future salle de spectacle Source vive suite à un accord conclu par le Syane avec l’Evian resort. L’accord a prévu d’intégrer la chaufferie de l’hôtel Royal au fonctionnement du réseau de sorte qu’en cas de grand froid ou de panne, cette chaufferie pourra fonctionner en complément.
Enfin, en début d’année une 3e antenne est à venir vers le Nord-Est afin de raccorder les immeubles de la SA Mont-Blanc du quartier Bennevy-Mémises et les équipements culturels et sportifs municipaux de Passerat : le stade, le boulodrome, la maison des associations et le Conservatoire.
Le contexte sur le coût de l’énergie et les besoins en mix énergétique ont déclenché l’opportunité de réaliser cette troisième antenne.
Le réseau permettra à terme d’alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire 600 à 900 logements.
Pour l’heure, la chaufferie fonctionne en dessous de sa capacité maximum ; il y a un équilibre des demandeurs qui permet d’alimenter d’autres bâtiments tant que certains logements ne sont pas habités.
En prévision de la réouverture de l’Ehpad des Verdannes, gros consommateur, et de la livraison des nouvelles résidences, la chaufferie pourra être agrandie avec la mise en place d’un second brûleur au bois.
Elle aura au final une puissance de 6 MW et permettra de produire 14 GWh/an de chaleur tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 2300 tonnes d’équivalent CO2 par an, soit l’empreinte carbone de 1000 habitants.
Le réseau fera à terme près de 7 km.
Objectifs :
- Respect de la loi énergie-climat qui impose 50 % d’énergies renouvelables dans les nouvelles constructions
- Déploiement d’un mix énergétique pour réduire la dépendance aux énergies les plus polluantes.
- Maîtrise des dépenses énergétiques : la chaudière biomasse utilise comme combustible de la plaquette forestière, résultat du broyage des rémanents (petites branches)
- Ces produits peu onéreux représentent des ressources de proximité et permettent le développement d’une filière bois énergie et à la création d’emplois locaux.
L’investissement s’élève à 5 M € HT dont 300 000 € financés par France Relance et 2 053 970 € financés par l’ADEME (agence de la transition écologique).
Le montant de travaux après extension (antenne Nord-Est/Nord-Ouest et second brûleur) sera de 9 861 000 € HT pour une subvention ADEME de 4 683 000 € et une subvention dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) de 300 000 €.
